CAPSULITE RETRACTILE
Traitement par arthrodistension
Traitement par arthrodistension
La capsulite rétractile est une symptomatologie douloureuse de l’épaule associé à une limitation passive et active des mouvements de l’épaule. Cette pathologie comporte de nombreuses étiologies: médicamenteuses, traumatique, etc…
Elle évolue en plusieurs phases, la derniere étant une rétraction de la capsule articulaire entrainant une limitation invalidante de l’amplitude de l’épaule dans tous les mouvements de l’espace. Son évolution est spontanée mais peut aller jusqu’à 18 mois. Sans prise en charge diagnostique et thérapeutique cette pathologie est extremement invalidante. …
La prévalence de la capsulite rétractile dans la population générale est de 2%.
Elle survient essentiellement entre 40 et 65 ans, et touche plus fréquemment les femmes.
Elle touche préférentiellement le côté non dominant.
Son histoire naturelle se fait selon 3 phases consécutives sur une période de 18 à 30 mois :
Phase chaude ou douloureuse :
Dure de 2 à 6 mois
Phase où prédomine la douleur. Il s’agit d’une douleur de type inflammatoire (majorée la nuit) et classiquement résistante aux AINS
Il s’y associe une perte progressive, s’installant en 1 mois environ, des amplitudes articulaires.
Phase de « plateau : Raideur articulaire au 1er plan :
Dure de 4 à 12 mois.
La douleur persiste mais diminue par rapport à la première phase ; elle est demeure néanmoins très importante lors des mouvements « extrêmes »
L’atteinte principale consiste en une perte des mobilités passives et actives de l’articulation gléno humérale, l’atteinte concerne plus particulièrement la rotation externe.
Phase résolutive :
Dure classiquement de 12 à 24 mois, en réalité souvent 30 mois.
La douleur finit par disparaître avec une récupération progressive des amplitudes, qui n’est pas toujours complète (données des études de Shaffer et Reeves sur un suivi à long terme ).
L’atteinte controlatérale est classique, survenant dans 30% des cas, elle débute classiquement 6 mois à 7 ans après la résolution de l’épisode controlatéral (10).
L’examen clinique est en général typique avec :
-Lors de l’observation :
Une attitude avec le bras en adduction / Rotation Interne et une amyotrophie deltoïdienne et du supra épineux.
– A la palpation :
On observe une contracture musculaire dans la région de l’épaule
– Etude de la mobilité :
On met en évidence une réduction franche des amplitudes actives et passives, ce qui constitue l’élément caractéristique de la capsulite rétractile (9, 11) (les amplitudes passives étant généralement conservées sous antalgie dans les autres atteintes de l’articulation glénohémurale et notamment dans les tendinopathies).
L’atteinte classique correspond à une perte de l’ensemble des amplitudes articulaires et est particulièrement marquée concernant la rotation externe ; elle peut néanmoins être incomplète et épargner certaines amplitudes.
On considère habituellement comme seuil :
– 100° pour l’abduction
– 30° pour la rotation externe
– 120° pour l’antépulsion
Les diagnostics différentiels principaux sont les tendinopathies (calcifiantes ou non) avec lesquelles elles sont par ailleurs fréquemment associées, les conflits articulaires gléno huméraux et les bursite sous acromiales. Dans ces pathologies, l’enraidissement est dit fonctionnel avec des amplitudes articulaires passives conservées sous traitement antalgique efficace.
Ces pathologies nécessitant une prise en charge particulière doivent être distinguées, ce qui peut nécessiter des examens complémentaires et éventuellement une infiltration test sous acromio-deltoïdienne.
La premiere étape de l’intervention réalisée sous aseptie chirurgicale est l’aneshtésie locale de xylocaine. Une arthrographie confirme la difficulté d’injection de produit de contraste à base d’iode, cette injection peut se faire de façon doulourese.
Puis l’articulation est distendue ou dilatée afin d’augmenter sa capacité articulaire, cette distension est réalisée à l’aide de la xylocaine froide. Environ 12cc sont injectés.
Un ampoule de corticoides retard est injecté en fin de procédure pour éviter que la capsule ne se recolle. Une réeducation fonctionnelle de l’épaule est impérative dans les heures qui suivent l’intervention.
REFERENCES
Shoulder distension arthrography in adhesive capsulitis.
Amoretti N, Grimaud A, Brocq O, Roux C, Dausse F, Fournol M, Chevallier P, Bruneton JN.
Clin Imaging. 2006 Jul-Aug;30(4):254-6.